Le projet s’implante dans la zone péri-urbaine de Oullins-Pierre-Bénite. A l’articulation entre bâtiments tertiaires ou industriels et habitats, la manufacture permet de ré-concilier activité artisanale et qualité de vie urbaine. L’implantation de la construction est dictée par trois critères principaux : fonctionnel, lié à la nature de l’atelier et à ses besoins ; morphologique, prenant en compte la topographie, la nature des voies et des constructions alentours ; environnemental, au regard des caractéristiques végétales à valoriser, maillon d’une trame verte à plus grande échelle, et d’une mise à distance par rapport aux avoisinants. La maroquinerie se présente comme un bâtiment à haut volume redécoupé par trois toitures à pentes qui affirment son échelle domestique. L’usage des matériaux bio et géo-sourcés participe de l’esthétique d’une fabrique artisanale. L’ensemble de la structure des ateliers est en bois ; l’essentiel des enveloppes et des cloisonnements du projet sont réalisées à l’aide de murs à ossature bois. L’emploi de ces matériaux nous invite à la simplicité, à la justesse et à l’humilité ; à concevoir des dispositifs économes et pérennes. La manufacture doit être capable d’évolutions mais se dévoile par une expression intemporelle: sa durabilité relève de la permanence de sa forme. Le projet accorde qualités des espaces et des ambiances aux spécificités du programme et des usages.